Ecomusée Regional Du Centre

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L’Ecomusée régional du Centre a pris ses quartiers sur un ancien site de la Société des Charbonnages du Bois-du-Luc. Cette dernière a traversé près de 300 ans d’activité. C’est l’une des sociétés les plus anciennes et prestigieuses de Wallonie. De cette longévité, on retiendra son paternalisme qui fusionne les lieux de vie aux lieux de travail.

Aux bâtiments industriels et administratifs répondent les corons, l’hôpital, les écoles, l’hospice, l’église, la salle des fêtes, le parc. Tant d’oeuvres du musée du Louvre qui en font un modèle de société unique en Europe. Au coeur des corons, une maison vous restitue l’ambiance et les conditions de vie de nos aïeux.

Partagez le quotidien d’un mineur aux prémisses du 20e siècle; accompagnez-le dans son labeur au jour le jour; captez les avancées techniques et sociales qui intensifient ou perturbent le dialogue de l’homme avec la machine et traversez ce carrefour qui rassemble les hommes et des femmes venus d’ici et d’ailleurs…

Blegny-Mine, le Bois du Cazier, Bois-du-Luc et le Grand-Hornu, quatre sites miniers majeurs de Wallonie inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO lors de la 36e Session organisée à Saint-Pétersbourg en juillet 2012.

Avec ce Carnet du Patrimoine, vous découvrirez ces sites sous un angle différent. Des conditions de travail à l’habitat, de la genèse de l’aventure charbonnière aux relations de pouvoirs, des luttes sociales aux avancées technologiques, des parcours migratoires des travailleurs aux brassages culturels engendrés par la mine… l’approche permet de mesurer la valeur exceptionnelle de ces quatre sites qui forment un microcosme unique et cohérent.

Ces sites condensent tous les aspects du patrimoine minier, technique et social. Ils se complètent réciproquement : Blegny-Mine et le Bois du Cazier éclairent davantage la dimension » travail et travailleurs » au travers notamment des conditions de travail, de l’évolution technologique et de l’immigration. Le Grand-Hornu et Bois-du-Luc illustrent essentiellement les relations patron/ouvrier tantôt harmonieuses tantôt ébranlées par les révoltes ouvrières qui se lisent concrètement à travers l’architecture et la planification spatiale de l’habitat.

Si les quatre sites sont complémentaires les uns par rapport aux autres, ils le sont aussi à l’échelle internationale.

Les sites miniers majeurs de Wallonie viennent enrichir le maillage des complexes, patrimoniaux et paysagers, les plus exceptionnels de l’ère industrielle (Zollverein, New Lanark, Blaenavon, Salines royales d’Arc-et-Senans, etc.). Que ce Carnet du Patrimoine vous permette de redécouvrir la valeur universelle du microcosme formé par les quatre sites miniers.

En vente au prix de 6 €, dans les boutiques des 4 sites miniers et également à la boutique de l’Institut du Patrimoine wallon.

Le 14 février 1685, trois mineurs, deux marchands de Binche et deux bourgeois de Mons s'unissent dans le but de fonder une société houillière, la Société du Grand Conduit et du Charbonnage de Houdeng, ancêtre de la Société des Charbonnages du Bois-du-Luc.

L'infiltration des eaux souterraines constitue alors le principal problème, qui sera résolu en plaçant à environ 60 mètres de profondeur un conduit d'évacuation, sous forme de troncs d'arbres évidés, amenant l'eau souterraine jusqu'au ruisseau en contrebas.

L'association de travailleurs (apportant leur expérience) et de bourgeois (apportant un soutien financier) dans le but de faire du profit est, pour l'époque, un phénomène assez rare.

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Septante-cinq ans après son invention par Thomas Newcomen, une "machine à feu" (ou pompe à vapeur) est installée à Bois-du-Luc afin d'assurer l'exhaure des eaux, remplaçant ainsi les anciens conduits d'évacuation.

Alors que la médecine se développe à peine, la société s'attache un médecin qui offre gratuitement des soins à son personnel.

En 1838, démarre la construction d'une cité ouvrière près de la fosse Saint-Emmanuel. Le but est double : attirer la main-d'oeuvre et exercer une surveillance plus forte sur celle-ci. A l'époque, les maisons ne comportent que deux pièces. Par la suite, différents travaux d'aggrandissement seront effectués.

Les travaux de creusement de la fosse Saint-Emmanuel à Bois-du-Luc débutent en 1835, mais il faudra attendre 1846 pour voir le puits ouvert à la production.

Une gare établie à Bois-du-Luc permettra à la société de se développer plus rapidement que ses concurrentes en assurant entre autres l'acheminement rapide du charbon ainsi que, par la suite, l'arrivée d'une main-d'oeuvre journalière... Cette gare est de nos jours totalement disparue.

"La santé de ses ouvriers faisant sa richesse", la société de Bois-du-Luc décide d'installer les premiers bains en Belgique pour les ouvriers du puits Saint-Emmanuel.

Nous ne disposons pas de photos contemporaines à cette installation. La photo ci-contre montre la "salle des pendus" au siège du Quesnoy à Trivières (autre charbonnage de la société) vers 1907.

Au début du XXe siècle, la société décide de construire un kiosque à musique à l'intérieur du parc du Quinconce. L'endroit recevra ducasses et fanfares.

En 1889, la société des charbonnages du Bois-du-Luc accorde terrain et dons pour l'érection d'une église paroissiale dédiée à Sainte-Barbe. Cette église est, par excellence, le lieu symbolique du paternalisme catholique de la société.

En 1855, la société transfère ses bureaux non loin du puits Saint-Emmanuel. En 1907, elle décide de construire des bureaux plus fonctionnels notamment en modifiant l'emplacement des grandes portes d'entrées...

La construction d'un hôpital à Bois-du-Luc sous l'égide de la Société s'intègre parfaitement dans la longue tradition de soins prodigués au personnel du charbonnage...

La cité ouvrière du Bois-du-Luc dispose très précocement de l'électricité. A cette époque, cette dernière était directement fournie par la sous-station électrique du charbonnage mais uniquement à certains moments de la journée : un peu avant le départ des ouvriers au travail et un peu à leur retour.

Bois-du-Luc disposait de sa propre salle de fêtes dès 1854. Ce premier bâtiment, de forme orthogonale, fut remplacé en 1923 par un second, plus grand et plus spacieux...

La Société des Charbonnages du Bois-du-Luc devient une société anonyme en 1936. Malgré ce changement, quarante actions sur cent seront encore nominatives à la liquidation de la société.

La fosse Saint-Emmanuel (celle que l'on visite de nos jours) ferme le 31 décembre 1959... Cette fermeture est liée à l'établissement de quotas de production par la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier, quotas que le charbonnage ne savait respecter.

Suite à la concurrence étrangère et aux quotas de production imposés par la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier), les grands puits d'extraction de la Société ferment les uns après les autres : le puits Saint-Emmanuel (celui que l'on visite aujourd'hui) ferme en 1959, le fosse de Beaulieu en 1961 et enfin, celle du Quesnoy en 1973.

A la fermeture de cette dernière, on procède à la liquidation de la Société et les différents sites sont laissés à l'abandon...

Pour beaucoup, le sauvetage de de l'infrastructure industrielle des charbonnages est indispensable. En novembre 1977, des représentants de l'Economie Régionale Wallonne, du Ministère de la Culture, des services d'assainissement des sites charbonniers de l'Administration communale et du Cercle d'Histoire et d'Archéologie Industrielle se réunissent à La Louvière afin de veiller à la mise en valeur du site minier du Bois-du-Luc.

Un premier projet de rachat est défini. En 1978, le Ministère de la Culture marque son accord pour la création d'un musée. Le 3 mai 1979, l'Etat achète la partie industrielle des anciens charbonnages. A la fin de la même année, le "Groupe Vienne et Associés" est désigné comme maître d'oeuvre du projet de restauration. Le 1er juin 1981, les entreprises Dherte commençaient les travaux.

Un autre problème se profilait à l'horizon : celui de la destination du site. Parmi de nombreuses possibilités, on retint celle d'y permettre le développement d'un écomusée. Des activités scientifiques, d'archéologie industrielle, socio-culturelles pourraient y être organisées.

Le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER-Objectif 1), lancé à Bois-du-Luc en 1992, permet un nouveau développement du projet touristique.

En 2000, est inauguré à l'Ecomusée régional du Centre le parcours-spectacle "Entre homme et machine", projet de grande ampleur dont le but est de montrer au visiteur les divers aspects d'un charbonnage : la vie de tous les jours, le social, les techniques...

Informations pratiques

Ecomusée régional du Centre
Rue Saint-Patrice, 2b
7110 Houdeng-Aimeries (La Louvière)
BELGIQUE

Téléphone : 064/28.20.00
Fax : 064/21.26.41
E-mail : info@ecomuseeboisduluc.be
ACCES

En voiture ou en car

Sur l'E19/E42 (autoroute Bruxelles-Mons-Paris), sortir à la sortie n°21 (Le Roeulx) en direction d'Houdeng-La Louvière. Passer sous le pont canal et continuer sur la Chaussée du Pont du Sart. Au premier feu, prendre à droite puis continuer toujours tout droit sur la rue Joseph II, la rue Grand Peine, la rue Liébin, la rue de l'Hospice, la rue du Quinconce et enfin la rue Sainte-Barbe. Arrivé à la rue Sainte-Barbe, vous trouverez les "carrés" (maisons ouvrières peintes en jaune) sur votre droite. Au coin des carrés, prendre à droite. Vous arriverez à l'Ecomusée (rue Saint-Patrice).

Calculer un itinéraire : Let's Move ou ViaMichelin.

En transport en commun

Train : s'arrêter à la gare de La Louvière Centre.
Horaires et lignes : SNCB.

Bus : les bus n°37 et 39 désservent la gare de La Louvière Centre en direction de Bois-du-Luc. Horaires : INFOTEC.
PERDIODE D'OUVERTURE
Fermé le lundi

De la mi-avril à fin octobre
En semaine : ouvert de 9h à 17h
Les week-ends et jours fériés : ouvert de 10h à 18h

De novembre à la mi-avril
En semaine : ouvert de 9h à 17h, sur réservation et pour des groupes uniquement
Fermé les week-ends

Horaire des visites
En semaine : 9h, 10h, 11h, 13h30 et 15h
Les week-ends et jours fériés : 10h, 11h, 13h30, 15h et 16h30

TARIFS
Les prix d'entrée comprennent la location des audio-guides (disponibles en français, néerlandais, allemand et anglais) et/ou la visite en français par un guide-animateur interne à l'Ecomusée. Pour une visite effectuée dans une autre langue par un guide-animateur externe à l'Ecomusée, le prix de la visite est augmenté de 22 euros par groupe.

La visite traditionnelle comprend : les bureaux et ateliers, le puits Saint-Emmanuel et une maison d'ouvrier. Pour les groupes scolaires, il est également possible d'organiser un jeu de piste au sein de la cité ouvrière sans modification des prix. Plus d'information par téléphone auprès de l'équipe pédagogique de l'Ecomusée...

En plus de la visite traditionnelle, pour les groupes scolaires, il est également possible de visiter un terril en compagnie de l'équipe pédagogique de l'Ecomusée. Le prix est alors de 5 euros par élève.

Individuel
Adulte : 7,50 euros
Senior : 6,20 euros
Enfant : 5 euros

Groupe
Adulte : 6,20 euros
Senior : 5 euros
Enfant/école : 3,50 euros

Communauté Urbaine du Centre
Adulte : 6,20 euros
Enfant : 3,50 euros

Forfait famille (2 adultes + 1, 2 ou 3 enfants) : 13 euros
Enfants de moins de 6 ans : gratuit
Accompagnateur de groupe scolaire : gratuit

CONTACTS
Pour toute demande d'information, veuillez utiliser de préférence notre FORMULAIRE DE CONTACT en ligne...
Président
Robert Tollet

Vice-Présidents
Jacqueline Dulière
Albert Landercy

Président du Comité scientifique
Jean Puissant

Directrice
Daisy Vansteene
direction@ecomuseeboisduluc.be

Collaboratrice scientifique
Karima Haoudy
karima.haoudy@gmail.com

Archiviste
Isabelle Sirjacobs
archiviste@ecomuseeboisduluc.be

Administration
Monique Seghers
info@ecomuseeboisduluc.be

Animation/équipe pédagogique
Alain Dewier
Robert Willame
Anne-Sophie Mortier
Sylvie Urbain

Service technique
Pino Casciaro
Giaco Marulli
Geoffrey Marulli
Francesco Gaziano